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Pendant le semi-confinement, les consommations de vos proches deviennent visibles

09 avril 2020

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Une odeur, des visites régulières à la cave, des besoins impérieux de sortir ou de consommer… le semi-confinement peut vous amener à découvrir une consommation excessive chez vos proches. Voici quelques conseils pour donner plus de chance au changement.

 

Globalement, il ne sert à rien de prouver à l’autre qu’il a un problème. Il est utile de s’intéresser à ce que la personne vit  (plaisir, soulagement, fatigue, etc) et de partager ce que vous ressentez. Parlez du problème commun. En quoi la consommation pèse-t-elle sur la vie et les relations communes ? Quel est l’intérêt de la personne à faire des aménagements ? Est-ce qu’il ou elle se sent mal ? Qu’est-ce qu’il ou elle aimerait voir changer ?

Ne pas paniquer, ne pas banaliser, ne pas dramatiser, oui mais comment ? Comment aborder le sujet ?

  • Il convient d’explorer au maximum la situation. Il faut tenter de saisir les informations et les faits, sans entrer dans des jugements ou des impressions.
  • Il faut ensuite se comprendre et s’informer. Chacun, chacune est amené(e) à revoir ses représentations. Le site Monado.ch, prévu pour les parents et les adolescents, recèle d’informations et de conseils pour chaque consommation.

Il s’agit de se rendre disponible pour avoir une vision objective plutôt que d’être parasité(e) par ses peurs et ses craintes. Une bonne compréhension de la situation permettra de mieux envisager les possibilités d’amélioration.

Que faire si j’essaie d’ouvrir le dialogue mais que je ne suis pas écouté(e) ?

Soyez patient(e). Il est probable qu’il ou elle ne s’ouvre pas spontanément, immédiatement. Lui laisser du temps ne veut pas dire qu’on laisse faire :

  • Parlez de vous, parlez en « je »
  • Affirmez votre préoccupation
  • Écoutez ce qu’il ou elle a à vous dire
  • Expliquez ce qui vous inquiète
  • Sur la base de ce qu’il ou elle ressent, parlez de ses besoins et de vos besoins avant de proposer des stratégies, des solutions communes

Un changement ne s’opère pas d’un jour à l’autre. Il existe de très bons tests d’auto-évaluation en ligne qui analysent la situation et sont une bonne base pour ouvrir le dialogue (tests gratuits d’auto-évaluation : TABAC, ALCOOL, CANNABIS, JEU)

A-t-il/elle besoin de consommer ? Comment explique-t-il/elle sa consommation ?… il s’agit de connaître le rapport de votre proche à son produit et, dans cette période de semi-confinement, d’estimer comment sa consommation peut être gérée.

La consommation n’est pas problématique ? Le temps du semi-confinement pourrait être une opportunité pour voir ce qui se passe si la consommation est réduite.

Si la consommation est incontournable, il faudra mettre sur pied des stratégies pour cohabiter au mieux avec ces consommations. Ensemble, il s’agira de trouver la quantité et les moments de consommation qui sont viables pendant le semi-confinement

Quelques stratégies à adopter

  • Le produit de consommation ne devrait pas être à portée de main. Cela permet d’éviter une consommation réflexe. Pour l’argent dans les jeux vidéo et les jeux d’argent, faire de même pour les moyens de paiement.
  • Pour les produits illégaux (cannabis, cigarettes et alcool pour les mineurs), comment va se faire l’approvisionnement ? (Attention à exclure le cannabis de synthèses qui est très dangereux ou les produits de vapotage peu fiables sur Internet)

Gérer nos émotions pour reprendre un peu de liberté face aux consommations

À cran ? Comment concilier peur, ennui, consommations, sans déraper ? Dans cette période de COVID, nous vous proposons plusieurs posts spécifiques à une forme de consommation ou vous recommandons des contenus de notre site dédié aux parents et adolescents qui peuvent s’avérer utiles: www.monado.ch

Que faire face à une consommation problématique de cannabis

Le dialogue que vous avez avec votre proche ou votre adolescent révèle qu’il lui est difficile de se passer de cette consommation et la période de semi-confinement complique ce comportement.

La situation le contraint, non seulement, de se risquer à consommer à la maison, et il lui est plus difficile de se ravitailler en cannabis (produit accessible uniquement au marché noir illégal ou via internet). Il lui faut donc contrôler sa consommation tout tentant de gérer les effets de la situation de semi-confinement. Il se peut qu’il lui soit impossible d’arrêter instantanément de consommer. Dans ce cas, ce peut être une opportunité pour envisager une démarche de soin. S’il refuse, vous pouvez également nous contacter pour évaluer les risques et les comportements liés à son besoin de consommer.

En effet, l’arrêt brutal de la consommation, si elle ne revêt pas de risques physiologiques (pour la santé), peut engendrer des comportements difficiles liés à la privation des effets du produit (irritabilité, agressivité, violence)

Que faire face à une utilisation excessive des écrans ?

Si votre proche ou vos enfants passent plus de temps que normalement sur les écrans, n’hésitez pas à lire notre article sur cette question : Écrans et semi-confinement Et n’oubliez pas que vous pouvez toujours nous contacter directement : 022 329 11 69 ou info@carrefouraddictions.ch

Que faire face à une consommation problématique d’alcool ?

Les conseils donnés dans cet article peuvent vous permettre d’aborder le sujet. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à lire notre article spécifiquement lié à la consommation d’alcool : Alcool et semi-confinement

À qui s’adresser ?

Le numéro de la hotline COVID  (0800 909 400) offre depuis le 29 mars un soutien psychologique et des conseils aux personnes qui veulent savoir comment mieux vivre cette période de semi-confinement.

Pour faire le point sur une consommation :

Notre numéro général pour toute consommation : 022 329 11 69

Répertoires d’institutions d’aide et de soutien :