NOS ACTIONS

Un public en grande précarité, pas de substitution, de la violence, une répression débordée, le crack a fait craquer le système. Les acteurs se retrouvent ensemble dans la rue pour atteindre les personnes concernées. De la collaboration traditionnelle, nous passons à la co-action. Chaque institution a utilisé sa marge de manœuvre pour répondre à de nouvelles exigences. Cette dynamique mobilise toute l’agilité de nos institutions. Elle remet en question nos modèles d’intervention et nos fondamentaux comme l’abstinence, l’anonymat, un financement de l’assurance maladie. Comment se donner les moyens à long terme de garder une agilité et une animation du réseau. Si une crise reste un vecteur de changement, reste à savoir vers quoi ? Ce Forum Addiction fera le bilan des actions en cours, mais aussi des compétences et enjeux que la situation a mis en lumière lorsque nos prestations doivent répondre à leurs besoins.

Il aura fallu une à trois années de présence du crack sur le terrain pour que les institutions se fédèrent. Et si c’était à refaire, pourrions-nous aller plus vite ? Tout d’abord, il a fallu proposer dans la rue de la réduction des risques et un accès à des soins. Mais un travail sur des lieux de repos sécurisés, sur l’hébergement et la reconstruction par l’activité est indispensable. Il s’agira donc de prendre la mesure de développements futurs utiles.

Quel rôle l’État a-t-il eu et peut prendre dans la coordination ? Comment préserver cette intelligence collective et l’agilité qui sera centrale pour répondre aux défis futurs ? Quelles alliances et collaborations entre les maraudes, un centre de jour ou un résidentiel ? Quels ponts pour leur éviter une trop grande marginalisation ? Il est temps de réfléchir à ces questions, même si les réponses seront différenciées, car le public n’est pas homogène.