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Genève interdit la vente de cigarettes et d’e-cigarettes aux mineurs

04 février 2020

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Genève durcit sa réglementation sur le tabac et les produits assimilés au tabac. Le Grand Conseil a voté vendredi à l’unanimité un projet de loi interdisant la vente de cigarettes et de cigarettes électroniques aux mineurs.

Face au risque de dépendance que représente le vapotage et face aux incertitudes quant à ses effets sur le long terme, le canton a opté pour le principe de précaution.

En Suisse, l’e-cigarette est accessible sans restriction d’âge dans la majorité des cantons. Ca ne sera plus le cas à Genève, où elle sera interdite aux moins de 18 ans. Le canton du bout du lac est le troisième à prendre cette mesure, après le Valais et Bâle-Campagne.

Cigarette, vaporette et cannabis légal

L’interdiction concerne non seulement les produits du tabac et les cigarettes électroniques, mais aussi les flacons de recharge et les cartouches, et également le cannabis légal.

La cigarette électronique – dispositif qui chauffe et vaporise un liquide avec ou sans nicotine – est devenue un accessoire de mode chez les jeunes. En Suisse, un garçon sur deux entre 11 et 15 ans a déjà vapoté, et une fille sur trois.

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Risque d’addiction

Pour Jean-Paul Humair, directeur du Centre de prévention du tabagisme (CIPRET) Genève, la e-cigarette peut aider à abandonner le tabac. Mais les jeunes vapoteurs ont de forts risques de devenir ensuite fumeurs. « C’est un produit qui contient de la nicotine, susceptible de transformer les gens – et notamment les nouveaux consommateurs comme les jeunes – en consommateurs réguliers qui peuvent devenir dépendants à ce produit. »

L’innocuité du produit est elle aussi en cause, souligne le médecin. « On n’a pas de preuves absolues et définitives sur la nocivité de la cigarettes électronique à long terme », indique-t-il.

Interdiction dans les lieux publics

Le texte de loi va même plus loin, avec l’interdiction de vapoter dans les établissements publics et des restrictions sur la publicité. Une mesure contre-productive, selon les commerçants de e-cigarettes.

« La cigarette électronique est à ce jour la meilleure alternative pour arrêter de fumer. La mettre au même rang que la cigarette traditionnelle, c’est un message complètement erroné », estime Isabelle Pasini, présidente de l’association romande des professionnels de la vape.

Les commerçants de cigarettes électroniques devront désormais s’annoncer aux autorités et demander une autorisation de vente. En cas de violation de la loi, de lourdes sanctions sont prévues.

Flore Amos/kkub