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Mieux comprendre la personne souffrant de jeu excessif
Vivre avec une personne souffrant de jeu excessif est une expérience éprouvante. Le conjoint ou la conjointe, les proches, peuvent se sentir insécurisés, démunis, furieux aussi face à ce problème. Les comportements d’aide qu’ils tentent d’apporter se font souvent à leur propre détriment : On parle alors de co-dépendance.
La co-dépendance se manifeste par plusieurs étapes.
Le déni
- J’ai de la difficulté à identifier ce que j’éprouve
- Je minimise, modifie ou nie ce que j0éprouve réellement
- Je me perçois comme complètement désintéressé et consacré au bien être d’autrui
Le manque de confiance en soi
- J’ai de la difficulté à prendre des décisions
- Je juge sévèrement tout ce que je pense, dis ou fais, comme n’étant jamais assez bien
- Je suis gêné de recevoir de la reconnaissance, des éloges ou des cadeaux
- Je ne demande pas à d’autres de satisfaire mes besoins ou mes envies
- Je valorise l’approbation d’autrui concernant mes pensées, mes émotions et mes comportements plus que la mienne
- Je ne me perçois pas comme une personne digne d’être aimée
L’adaptation
- Je compromets mes propres valeurs et intégrité afin d’éviter le rejet ou la colère des autres
- Je suis sensible à comment se sentent les autres et me sent pareil
- Je suis extrêmement loyal, restant dans des situations nuisibles trop longtemps
- Je donne plus de valeur aux opinions et émotions des autres qu’aux miennes et ai peur d’exprimer des opinions ou des émotions différentes
- Je mets de côté mes intérêts personnels et hobbies afin de faire ce que les autres ont besoin
- J’accepte le sexe comme un substitut à l’amour
Le contrôle
- Je crois que la plupart des gens sont incapables de prendre soin d’eux
- Je tente de convaincre les autres de ce qu’ils devraient penser et comment ils se sentent réellement
- Je deviens plein de ressentiment quand les autres ne veulent pas me laisser les aider
- Je donne librement des avis ou des conseils sans qu’on me le demande
- Je prodigue cadeaux et faveurs à ceux dont je me soucie
- J’utilise le sexe comme moyen d’approbation et d’acceptation
- Il faut que je sois nécessaire afin d’avoir une relation avec autrui
Bien que leur but soit d’aider, ils s’épuisent à réparer, à compenser les problèmes du joueur et peuvent, de ce fait, retarder le moment où la personne qui joue devra faire face à la réalité, c’est-à-dire aux conséquences de ses problèmes de jeu.
La co-dépendance génère une souffrance semblable à celle que vit la personne dépendante au jeu : obsessions, compulsions, tentatives de contrôle, déni, perte de ses intérêts et de ses valeurs, …
Il est important de considérer leur besoin d’écoute et de soutien : il existe des spécialistes pouvant les aider.
Selon les estimations, il y en a environ 5 à 10 personnes affectées, plus ou moins directement et sévèrement, pour une personne dépendante.
En Suisse, la dépendance au jeu touche environ 150 000 personnes!
Vivre avec une personne souffrant de jeu excessif est une expérience éprouvante. Le conjoint ou la conjointe, les proches, peuvent se sentir insécurisés, démunis, furieux aussi face à ce problème.
Les comportements d’aide qu’ils tentent d’apporter se font souvent à leur propre détriment: on parle alors de co-dépendance.
La co-dépendance génère une souffrance semblable à celle que vit la personne dépendante au jeu : obsessions, compulsions, tentatives de contrôle, déni, perte de ses intérêts et de ses valeurs, …
Il est important de considérer leur besoin d’écoute et de soutien: il existe des spécialistes pouvant les aider.