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Prises de position

Votation fédérale du 13 février 2022

Prise de position du CIPRET-Genève en faveur de l’Initiative fédérale « Enfants sans tabac » visant à interdire toute publicité pour le tabac

Pourquoi une législation fédérale interdisant toute publicité pour le tabac ?

votation 13 fevrier 2022

  1. Le tabagisme est un problème majeur de santé publique causant 9’500 décès/an en Suisse, soit de loin la 1ère cause de mortalité.
  2. Le tabagisme induit en Suisse des coûts médicaux de 3 milliards CHF/an et des coûts sociaux de 2 milliards CHF/an.
  3. La prévalence du tabagisme a un peu baissé entre 2000 et 2013 mais elle stagne et reste élevée dans la population Genevoise (27.1%), notamment chez les adolescents et jeunes adultes de 15 à 34 ans (32.7%).
  4. Le vapotage avec cigarette électronique augmente chez les jeunes (15 ans : 13-20%)
  5. De multiples études montrent que l’exposition à la publicité pour le tabac augmente la réceptivité, l’expérimentation et la consommation régulière de tabac chez les jeunes.
  6. Une interdiction totale de publicité pour le tabac est une stratégie de prévention efficace et réduit en moyenne de 7.4% le nombre de fumeurs dans la population.
  7. L’interdiction totale de publicité, de promotion & du parrainage pour le tabac est une stratégie efficace majeure de prévention du tabagisme recommandée dans la Convention-Cadre pour le Contrôle du Tabac de l’OMS, que la Suisse a signée mais n’a pas ratifiée.
  8. La publicité pour le tabac est omniprésente avec des stratégies de marketing multiples, créatives & sophistiquées ciblant les jeunes ainsi que les lieux et activités fréquentés par les jeunes.
  9. L’industrie et le commerce du tabac, très axés sur le profit, n’investiraient pas des milliards dans la publicité pour le tabac si cette promotion était inefficace pour vendre les produits du tabac !
  10. Deux tiers des Suisses sont favorables à l’interdiction de publicité et du parrainage pour le tabac.
  11. La nouvelle loi fédérale sur les produits du Tabac (LPTab du 22.9.2021), qui est un contre-projet indirect à cette initiative ne prévoit que des interdictions très limitées de publicité, promotion et parrainage pour les produits du tabac. Une interdiction partielle de publicité est inefficace car elle incite à reporter la publicité sur les méthodes autorisées.
  12. Aucun parent, même fumeur, ne souhaite que son enfant devienne fumeur de tabac avec un risque de 50% d’en mourir !

Flagrant délit de l’industrie du tabac qui une nouvelle fois s’immisce contre une mesure de santé publique souhaitée par la population en finançant une contre-campagne à cette initiative…. Dire qu’ils se prétendent être des entreprises responsables et agir en faveur de la protection des personnes !!!!!!!! Encore une preuve évidente de double langage !!!!

Votation fédérale du 13 février 2022

Prise de position du CIPRET-Genève en faveur de l’Initiative fédérale « Enfants sans tabac » visant à interdire toute publicité pour le tabac

Pourquoi une législation fédérale interdisant toute publicité pour le tabac ?

  1. Le tabagisme est un problème majeur de santé publique causant 9’500 décès/an en Suisse, soit de loin la 1ère cause de mortalité.
  2. Le tabagisme induit en Suisse des coûts médicaux de 3 milliards CHF/an et des coûts sociaux de 2 milliards CHF/an.
  3. La prévalence du tabagisme a un peu baissé entre 2000 et 2013 mais elle stagne et reste élevée dans la population Genevoise (27.1%), notamment chez les adolescents et jeunes adultes de 15 à 34 ans (32.7%).
  4. Le vapotage avec cigarette électronique augmente chez les jeunes (15 ans : 13-20%)
  5. De multiples études montrent que l’exposition à la publicité pour le tabac augmente la réceptivité, l’expérimentation et la consommation régulière de tabac chez les jeunes.
  6. Une interdiction totale de publicité pour le tabac est une stratégie de prévention efficace et réduit en moyenne de 7.4% le nombre de fumeurs dans la population.
  7. L’interdiction totale de publicité, de promotion & du parrainage pour le tabac est une stratégie efficace majeure de prévention du tabagisme recommandée dans la Convention-Cadre pour le Contrôle du Tabac de l’OMS, que la Suisse a signée mais n’a pas ratifiée.
  8. La publicité pour le tabac est omniprésente avec des stratégies de marketing multiples, créatives & sophistiquées ciblant les jeunes ainsi que les lieux et activités fréquentés par les jeunes.
  9. L’industrie et le commerce du tabac, très axés sur le profit, n’investiraient pas des milliards dans la publicité pour le tabac si cette promotion était inefficace pour vendre les produits du tabac !
  10. Deux tiers des Suisses sont favorables à l’interdiction de publicité et du parrainage pour le tabac.
  11. La nouvelle loi fédérale sur les produits du Tabac (LPTab du 22.9.2021), qui est un contre-projet indirect à cette initiative ne prévoit que des interdictions très limitées de publicité, promotion et parrainage pour les produits du tabac. Une interdiction partielle de publicité est inefficace car elle incite à reporter la publicité sur les méthodes autorisées.
  12. Aucun parent, même fumeur, ne souhaite que son enfant devienne fumeur de tabac avec un risque de 50% d’en mourir !

Flagrant délit de l’industrie du tabac qui une nouvelle fois s’immisce contre une mesure de santé publique souhaitée par la population en finançant une contre-campagne à cette initiative…. Dire qu’ils se prétendent être des entreprises responsables et agir en faveur de la protection des personnes !!!!!!!! Encore une preuve évidente de double langage !!!!

Vapotage et cigarette électronique

La prise de position de l’OMS sur la nocivité du vapotage est excessive par rapport aux données disponibles actuelles.

La vaporette (ou cigarette électronique) ne contient pas de tabac et n’implique aucune combustion. On y retrouve notamment pas les goudrons cancérigènes ni le monoxyde de carbone causant des maladies cardio-vasculaires. On retrouve quelques substances toxiques (aldéhydes) mais à des taux beaucoup plus faibles que dans la cigarette classique. A court terme, le vapotage n’entraîne que des effets indésirables mineurs et passagers tels que bouche sèche, irritation de la gorge ou toux. Le risque connu le plus important est celui de l’addiction à la nicotine, qui peut altérer le développement cérébral chez les jeunes. Par contre on ignore encore les risques du vapotage à long terme. De par la composition du liquide, cette toxicité est probablement beaucoup plus faible que celle des cigarettes fumées.

Pour les fumeurs de tabac, plusieurs études récentes montrent clairement que le vapotage avec nicotine est efficace pour cesser de fumer avec un taux d’arrêt à un an qui est 50% supérieur à celui obtenu avec les substituts nicotiniques (patch, pastille à sucer, gomme à mâcher, inhalateur, spray buccal). De même, le vapotage avec nicotine multiplie par 2.6 le taux d’arrêt du tabac à un an par rapport à celui obtenu avec des conseils professionnels ou sans autre aide.. Ces mêmes études ne montrent aucun effet indésirable sérieux ni toxicité dûs au vapotage avec nicotine à un an. d’autres études sont en cours pour déterminer l’efficacité du vapotage pour l’arrêt du tabac et son éventuelle toxicité, notamment à long terme.

Comme la vaporette contient de la nicotine qui a un haut potentiel addictif, il est nécessaire de réguler ce produit afin de protéger les non fumeurs et les mineurs contre cette dépendance, comme le propose l’OMS. Ces mesures de régulation sont semblables à celles recommandées pour les produits du tabac et incluent: interdiction de publicité et de promotion commerciale, taxation, interdiction de vente aux mineurs, déclaration de contenu et contrôle de qualité des produits, interdiction de vapoter dans les lieux publics et de travail.

Le cannabis légal ou CBD

On trouve actuellement en Suisse une profusion de points de vente de cannabis légal contenant essentiellement du CBD ou cannabidiol qui est l’un des deux principaux composants du cannabis. Le cannabidiol n’a pas d’effet euphorisant mais plutôt des effets antioxydants, antiinflammatoires, anticonvulsifs, anxiolytiques. L’autre cannabinoïde contenu dans la plante cannabis, le THC (tétrahydrocannabinol) est la substance causant un état d’euphorie.

En Suisse, le cannabis est considéré comme légal s’il ne contient pas plus de 1% de THC. C’est ainsi que l’on trouve sur le marché des produits légaux contenant moins de 1% de THC mais beaucoup de CBD.

Petit rappel sur le régime du cannabis: depuis le 1er octobre 2013, la consommation et la possession de cannabis jusqu’à 10 grammes par des adultes ne sont plus sanctionnées par une dénonciation, mais par une amende d’ordre (LStup, art. 28b) de Fr 100.-. L’objectif du législateur est de permettre une égalité de traitement pour les consommateurs et consommatrices de cannabis en Suisse et de réduire les frais administratifs de la justice. Néanmoins, une étude d’Addiction Suisse parue au début 2017 indique que des différences importantes existent entre les cantons dans la mise en œuvre de ces dispositions.